Nous vivons dans un monde où la paix semble souvent être un idéal lointain, constamment repoussé par des conflits qui surgissent à différentes échelles : dans nos relations personnelles, dans nos communautés et entre les nations. Pourtant, une vérité profonde demeure cachée à la vue de tous : nous créons notre monde. Cette création ne se fait pas seulement par nos actions mais d'abord et aussi par nos pensées, nos émotions et ce que nous projetons.
Chaque pensée que nous nourrissons agit comme une graine. Et selon sa nature, paisible ou belliqueuse, confiante ou méfiante, elle engendre une réalité qui lui ressemble. Si nous semons la peur, nous récoltons la méfiance. Si nous semons la paix, nous récoltons l'harmonie.
Mais voici où les choses se compliquent : tant que nous ne nous comprenons pas nous-mêmes, nous projetons notre chaos intérieur sur les autres. Ce mécanisme est si subtil qu'il passe souvent inaperçu. Ce que nous refusons de voir en nous : nos colères, nos blessures non guéries, nos peurs primitives, nous croyons les percevoir dans le comportement des autres. Nous les accusons d'être la source du danger alors qu'ils ne font souvent que refléter un aspect de nous-mêmes que nous ne voulons pas affronter.
Ainsi naît le cercle vicieux : nous projetons notre peur puis nous réagissons à cette projection comme si elle était réelle. Nous construisons alors des défenses, des conflits, des guerres. À l'echelle individuelle, cela crée des tensions interpersonnelles. À l'échelle collective, cela peut embraser des nations entières.
Et pourtant, un chemin différent existe. Il commence par un retournement intérieur : reconnaître que ce que je vois « dehors » n'est souvent qu'un miroir de ce que je porte « dedans ». La peur que j'ai de l'autre est peut-être la peur que j'ai de moi-même. La guerre que je perçois peut être celle que je mène en silence contre une partie de mon être que je rejette.
Alors vient une révélation : si je suis capable de projeter la peur et la guerre, je suis aussi capable de projeter la paix et l'amour.
En changeant notre regard sur nous-même, en choisissant des pensées de paix, de confiance et de compréhension, nous modifions la fréquence que nous émettons. Et cette fréquence attire à elle des expériences, des personnes, des situations qui résonnent avec elle. C'est la loi de résonance : je reçois ce que je suis, pas ce que je veux.
Pour que la paix advienne dans le monde, il faut d'abord qu'elle advienne en chacun. Il ne suffit pas de la souhaiter ou de la réclamer encore moins de la revendiquer au moyen de la violence. Il faut l'incarner.
C'est ce qu'explique Seth encore et encore : "Tant que l'on fera la guerre pour la paix, la guerre continuera. Tant que des femmes apprendront à leurs enfants à combattre au nom de l'amour, la haine prospérera. Tant que nous croirons qu'un monde meilleur se gagne par la domination, nous recréerons l'ancien monde encore et encore".
Mais si un seul individu, puis un autre, puis une communauté entière, ose déposer les armes intérieures, alors la guerre perdra peu à peu son terreau.
La paix est une construction intérieure. Elle commence là où cessent les projections et là où naît la présence.
Et si vous commenciez aujourd'hui chers lecteurs ? :)
Avec bienveillance,
Nathalie.
Texte inspiré de : "conversation avec Seth. Volume 1".